Neurofeedback pour freiner le déclin cognitif |

Brendan Parsons, Ph.D., BCN, Jun 16, 2025
Nouvelles perspectives en neurosciences
Points clés :
Le neurofeedback pourrait devenir une thérapie non invasive efficace pour le déclin cognitif subjectif (DC).
Moduler l’alpha et la thêta : augmenter ces oscillations via l’entrainement neurofeedback renforce la mémoire de travail et le contrôle exécutif chez les seniors présentant un déclin cognitif (DC).
Personnalisation indispensable : la cartographie ÉEG pré-intervention guide le développement de protocoles ciblés, améliorant nettement l’efficacité clinique.
Une étude récente menée par Paban et al. (2024) explore une approche innovante pour ralentir le déclin cognitif subjectif, une condition souvent considérée comme la première alerte avant l’apparition de troubles cognitifs légers ou de la maladie d’Alzheimer. Cette condition se caractérise par une impression de baisse de mémoire ou de concentration, malgré des résultats normaux aux tests neuropsychologiques.
L’étude portait sur 48 adultes âgés de 60 à 75 ans qui ont suivi un entraînement en neurofeedback — une méthode non invasive qui permet à une personne d’apprendre à réguler son activité cérébrale grâce à un retour en temps réel sous forme visuelle ou sonore. L’objectif était de renforcer les ondes alpha (liées à la mémoire et à la détente) et thêta (liées à l’apprentissage et à l’attention), tout en diminuant les ondes bêta-hautes, associées à l’hypervigilance.
Les résultats sont significatifs :
Amélioration de la mémoire épisodique (+2,4 points en moyenne au rappel différé)
Meilleure capacité d’inhibition cognitive (test de Stroop)
Diminution des erreurs quotidiennes d’inattention
Augmentation mesurable de l’activité alpha et thêta dans les régions cérébrales ciblées
Réduction des plaintes liées à la distraction et à l’anxiété
Aucun effet secondaire sérieux n’a été rapporté. Ce type d’intervention confirme le potentiel du cerveau à s’adapter, même chez les personnes âgées, lorsqu’il est stimulé de manière appropriée. L’approche est non médicamenteuse, personnalisable et axée sur la prévention.
Le neurofeedback s’impose ainsi comme une méthode douce et accessible pour soutenir la santé cognitive et maintenir la qualité de vie chez les aînés. En complément d’une hygiène de vie saine et d’activités stimulantes, il pourrait représenter un levier important pour retarder le déclin cognitif.
Référence : Paban, V., Modolo, J., et al. (2024). Exploring neurofeedback as a therapeutic intervention for subjective cognitive decline. European Journal of Neuroscience. https://doi.org/10.1111/ejn.16621
Pour d'autre informations ou pour en apprendre encore plus: https://pro.neurologic.fr/blog/n24